Dans un contexte où la sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue, les industriels du secteur agroalimentaire font face à des exigences croissantes. Parmi les risques microbiologiques les plus surveillés en 2025, la Listeria monocytogenes s’impose comme une menace particulièrement redoutée. Invisible à l’œil nu, cette bactérie peut contaminer un produit sans altérer son apparence, son goût ou son odeur, rendant la détection plus difficile et les conséquences sanitaires plus graves.

Cet article propose un tour sur les risques liés à la Listeria et des nouvelles obligations réglementaires en vigueur. Il met aussi en avant des solutions concrètes à mettre en place pour sécuriser efficacement sa chaîne de production.

Qu’est-ce que la Listeria monocytogenes ?

La Listeria monocytogenes est une bactérie pathogène qui peut provoquer une infection sérieuse appelée listériose. On la retrouve dans de nombreux environnements, y compris dans l’eau, les sols ou sur la végétation. Dans le contexte agroalimentaire, elle peut aussi se loger sur les équipements, les plans de travail ou même contaminer les produits eux-mêmes.

Sa particularité est sa capacité à résister au froid. Contrairement à d’autres bactéries, elle continue de se multiplier à des températures proches de 0 °C, ce qui rend la simple réfrigération insuffisante pour l’arrêter. Cela pose un vrai défi pour les aliments qui ne subissent pas de cuisson avant consommation.

Les produits les plus vulnérables sont ceux dits “prêts à consommer”, comme les fromages à pâte molle, les poissons fumés, les charcuteries et les plats préparés. Ce sont précisément ces catégories d’aliments que l’on retrouve le plus souvent dans les cas de contamination à la Listeria.

Une recrudescence des cas et des rappels en 2025

Les dernières données européennes montrent une évolution préoccupante. Le nombre de cas de listériose a augmenté ces dernières années, avec un pic en 2023 qui s’est prolongé en 2024. En parallèle, les rappels de produits contaminés n’ont jamais été aussi nombreux, en particulier en France.

En mai 2025, les États-Unis ont également été confrontés à plusieurs foyers de contamination, dont un lié à des plats prêts à consommer, entraînant plusieurs hospitalisations. De nombreux produits ont été retirés du marché en urgence. En France, la situation est similaire : les alertes sanitaires se multiplient, et les consommateurs sont désormais très sensibles à la sécurité des aliments qu’ils achètent.

Chaque rappel de produit coûte cher à l’entreprise concernée et entame sa crédibilité. C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper ces risques en amont.

Pourquoi le secteur agroalimentaire est-il aussi sensible ?

La Listeria pose problème car elle s’adapte facilement à son environnement. Elle est capable de coloniser les chaînes de production en formant des biofilms, une sorte de couche protectrice qui la rend difficile à éliminer. Ces biofilms se développent dans les zones froides, les recoins des machines ou encore sur les surfaces mal nettoyées.

Même avec des protocoles de nettoyage classiques, cette bactérie peut persister et contaminer les aliments pendant la production. Si l’un d’entre eux est ensuite consommé sans cuisson, le risque pour la santé est réel. Ce danger invisible explique pourquoi le moindre écart dans les pratiques d’hygiène peut avoir de lourdes conséquences.

Les produits les plus touchés sont souvent ceux qui ne repassent pas par une étape thermique (comme la cuisson), ce qui rend leur contrôle encore plus critique.

La réglementation évolue en 2025

Face à cette problématique, les autorités sanitaires européennes ont renforcé les obligations pour les industriels. Le règlement (CE) n°2073/2005, qui encadre les critères microbiologiques des aliments, a été ajusté pour répondre aux enjeux actuels. Il exige désormais une vigilance accrue tout au long de la durée de vie des produits, et pas uniquement au moment de leur mise en marché.

En parallèle, les normes qualité comme IFS Food ou BRCGS sont devenues des références incontournables. Elles imposent des contrôles stricts, des procédures précises, et une démonstration permanente de la maîtrise des risques sanitaires.

Pour les entreprises agroalimentaires, cela signifie plus d’analyses, plus de traçabilité et plus de rigueur dans les audits internes comme externes.

Prévenir les contaminations : une priorité absolue

La lutte contre la Listeria repose sur une combinaison d’actions concrètes. La première étape est une surveillance environnementale efficace. Il s’agit de faire des tests réguliers sur les surfaces, les zones sensibles et parfois même sur les équipements. Ces actions permettent d’identifier la présence éventuelle de la bactérie.

L’hygiène des locaux est tout aussi déterminante. Il ne s’agit pas seulement de nettoyer, mais de nettoyer de manière ciblée, avec les bons produits et selon une fréquence adaptée. Certaines entreprises optent pour des solutions plus avancées, comme des enzymes ou des bactériophages. Ces solutions sont capables d’éliminer les biofilms plus efficacement que les désinfectants classiques.

Enfin, former les équipes est essentiel. Chaque personne qui travaille sur la chaîne de production doit connaître les risques, savoir les détecter et comprendre les bons gestes à adopter. Aujourd’hui, des outils numériques permettent aussi d’automatiser une partie de la traçabilité et de gagner en réactivité en cas de problème.

Des conséquences lourdes pour les entreprises

Le risque Listeria ne se limite pas à une simple alerte. Il peut provoquer une crise complète au sein d’une entreprise. Un rappel de produit, au-delà du coût logistique, entraîne souvent une perte de confiance des distributeurs, des consommateurs et des partenaires.

En 2025, les consommateurs sont mieux informés, plus exigeants, et très attentifs à la qualité des produits alimentaires. Ils attendent des marques une transparence totale et une capacité à réagir vite en cas d’incident. C’est pourquoi il est crucial d’avoir un système de gestion des risques solide, mais aussi une communication claire et rassurante.

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