L’emballage plastique, omniprésent dans la filière agroalimentaire, se retrouve aujourd’hui au coeur de multiples défis environnementaux et réglementaires. Avec les récentes interdictions et les nouvelles normes européennes, l’industrie agroalimentaire doit s’adapter rapidement pour réduire son empreinte écologique tout en continuant à répondre aux attentes des consommateurs.
Le cadre réglementaire de l’emballage plastique en mutation
Les initiatives législatives pour réduire l’utilisation de l’emballage plastique se multiplient. La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a été une première étape cruciale. Depuis, plusieurs décrets ont renforcés cette dynamique, notamment le décret n° 2023-478 du 20 juin 2023, qui liste les produits exclus de l’interdiction de vendre des fruits et légumes emballés dans du plastique. Le but ultime du gouvernement est de sortir complètement du plastique jetable d’ici à 2040.
Les défis de l’emballage plastique pour l’industrie agroalimentaire
Les réglementations actuelles imposent à la filière fruits et légumes de repenser ses pratiques d’emballage. Par exemple, depuis le 1er janvier 2022, la vente au détail de fruits et légumes frais sous conditionnement plastique en-dessous de 1,5 kg est interdite, sauf exceptions prévues par le décret n° 2023-478. Cette contrainte oblige les producteurs et distributeurs à trouver des alternatives durables mais la transition est complexe :
Recherche et développement :
Investir dans la recherche pour développer des matériaux alternatifs biodégradables ou recyclables est primordial.
Coût des alternatives :
Les matériaux durables peuvent être plus coûteux, ce qui peut représenter un obstacle pour les petites et moyennes entreprises.
Adaptation des infrastructures :
Les chaînes de production et de distribution doivent être adaptées pour intégrer de nouveaux types d’emballage.
Les impacts environnementaux de l’emballage plastique
La pollution :
L’emballage plastique représente une part importante de la pollution mondiale, avec des impacts graves sur les écosystèmes marins et terrestres.
Recyclage insuffisant :
Une grande partie des emballages plastiques utilisés ne sont pas recyclés correctement. En effet, ils finissent souvent dans les décharges ou dans la nature.
Ressources non renouvelables :
La production d’emballage plastique dépend largement des énergies fossiles. En outre, elle contribue aux émissions de gaz à effet de serre.
Les alternatives à l’emballage plastique
Bioplastiques :
Fabriqués à partir de matières premières renouvelables comme l’amidon de maïs, ils sont une alternative intéressante, bien que leur production doive encore être optimisée pour réduire les coûts.
Emballages comestibles :
Des entreprises développent des films comestibles à base d’algues ou de protéines, qui peuvent protéger les aliments tout en état totalement dégradables.
Recyclage amélioré :
Des technologies avancées de recyclage permettent de mieux traiter et réutiliser les plastiques existants.
Le rôle des ERP dans la transition de l’emballage plastique
Les ERP jouent un rôle très important dans la gestion de cette transition, notamment pour la filière fruits et légumes (GASC, MIN Carreau, Station / Expéditeur, Import / Export) qui en est particulièrement impactée :
Gestion des stocks et des ressources :
Les ERP permettent une meilleure gestion des matériaux d’emballage alternatifs, en optimisant les stocks et en réduisant les pertes.
Suivi de la conformité :
Grâce à des modules spécifiques, les ERP assurent le suivi des réglementations en vigueur et garantir que les produits respectent les normes environnementales.
Analyse des coûts :
Les ERP aident à évaluer les coûts des alternatives durables et à identifier les opportunités d’économies.
Traçabilité :
Ils assurent une traçabilité complète des produits, de la production à la distribution. Ainsi, ils facilitent la mise en place de systèmes d’emballage réutilisables.
L’enjeu de l’emballage plastique pour l’agroalimentaire est majeur et complexe. Les nouvelles réglementations forcent la filière à innover et à s’adapter rapidement. Les ERP se révèlent être des outils indispensables pour gérer cette transition. Ils permettent une optimisation des ressources, une meilleure conformité réglementaire et une analyse détaillée des coûts. En intégrant ces systèmes, les entreprises de l’industrie agroalimentaire peuvent non seulement répondre aux exigences légales mais aussi adopter des pratiques plus durables. Ainsi, elles contribuent à la protection de l’environnement tout en maintenant leur compétitivité.